Créations graphiques : pour voir et penser comme un graphiste

un ouvrage stimulant pour trouver des idées ou interroger sa pratique

Créations graphiques de John McWade 
éditions Pearson

"nous montrons la création graphique à l’œuvre, généralement en nous inspirant d’un projet concret, et nous nous examinons ce qui se passe - par exemple, pourquoi ces couleurs s’assortissent (ou pas) ou pourquoi cet objet-ci est plus grand que cet objet afin de produire telle ou telle signification."






Un livre concret, spécial "petits" projets

Quand je suis devant le rayon arts graphiques, je me fais l’effet d’un gamin devant les bocaux de bonbons à la boulangerie.
J’adore les livres sur le graphisme : cela étant dit, ils passent souvent en revue les mêmes rubriques : la typographie, les couleurs, la gestion de l’espace, les grilles… de la belle théorie avec des exemples magnifiques, comme des affiches réalisées pour des musées ou des grandes expositions…  en somme, assez éloignés (je le regrette) de mes propres projets avec mes indépendants, associations, TPE et PME…
Tout l’inverse du livre Créations Graphiques. La question des bases est réglée en un court chapitre, le reste de l’ouvrage est consacrée aux techniques et projets (cartes de visites, flyer, brochure, rapport, site…) pour des clients du quotidien comme l’association, le dentiste, l’hôtel… 


Un voyage au cœur de la pratique du graphiste.

Comment regarder une image, trouver son point focal, lui donner différents sens selon son utilisation, la rogner, jouer avec le regard du lecteur, utiliser la typo, la couleur, donner du sens... l'ouvrage fourmille d’exemples pratiques et d'idées de mise en page. C’est vraiment intéressant de suivre la démarche du graphiste, son approche, ses idées… et de la confronter avec sa propre démarche.

On pourrait croire l’ouvrage destiné aux débutants tant tout semble simple et facile dans les explications… C’est peut-être sa limite : derrière le « Y’a qu’a » il existe les années d’expérience pour avoir l’œil, la bonne idée, savoir choisir sa typo, sa couleur etc. 
Bref, il ne suffit pas de lire l’ouvrage pour en être doté… bien naïf serait celui qui penserait le contraire…






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Site optimisé mobile : un véritable avantage concurrentiel

Lecture adaptée à l’écran smartphone, rapidité de téléchargement, référencement favorisé par google, fonctionnalités pratiques propres aux mobiles… les arguments en faveur du site mobile ne manquent pas. Quelques statistiques enfoncent le clou :
j’ai ainsi assisté, lundi dernier, à la conférence de Philippe Lecoutre, créateur de la société Onemobiz...

...et j’ai noté quelques statistiques :
  • plus de 50 % du trafic local internet provient des mobiles,
  • 95 % des utilisateurs de smartphones ont cherché une information locale.
  • Dans 70 % des cas la recherche sur mobile aboutit à une action dans l’heure
  • 64 % des visiteurs d’un site web qui n’est pas optimisé pour les smartphones quittent le site web et vont visiter le site de la concurrence.
  • 70 % des sites ne sont pas adaptés à la lecture sur smartphone (80 % pour les PME et TPE)

Je n’ai pas les sources de ces statistiques, mais si elles sont vraies (ce que je pense), j’en tire la conclusion suivante :

il existe un véritable avantage concurrentiel à développer un site optimisé mobile.

Le site optimisé mobile n’est pas une simple copie du site adaptée à la lecture sur écran plus petit comme le propose le responsiv design mais une version du site qui prend en compte la différence de besoins d’informations entre l’internaute et le mobinaute (souvent en mouvement, ce dernier a plutôt besoin d'informations courtes et pratiques).
De plus, le site optimisé  propose l’ajout de fonctionnalités propres aux mobiles comme « tap-to-call » ou « tap-to-map », bien utiles pour mettre en relation téléphonique ou conduire le mobinaute à l’établissement.

Enfin, le référencement des sites optimisés seraient favorisés par des moteurs de recherches comme Google.

Bref, à quelques mois des grandes vacances, les restaurants, bistrots, hôtels et chambres d’hôtes… ont particulièrement intérêt à développer leur site optimisé mobile.



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Pour un QR code efficace : les 3 questions essentielles à se poser avant de l’utiliser

Difficile à manier graphiquement le QR code doit justifier sa présence : renvoie-t-il à un site optimisé mobile, existe-t-il un avantage à flasher ? ma cible est-elle sensible à son usage ?


Avec son esthétique de code-barres sous ecsta, le QR code casse l’ambiance graphique. L'intégrer harmonieusement à la conversation visuelle challenge la créativité !
Encore récemment, oser interroger la nécessité de sa présence, vous faisait passer pour un « has been » étant donné que montrer son QR code, c’est également afficher sa connexion à son époque !
Son usage principal étant le renvoi à un site internet, la première question à se poser est donc :

Mon site est-il conçu pour être vu sur smartphone ?

Les mobinautes n’aiment pas les sites dont contenu et mise en page n’ont pas été réfléchis pour la lecture sur smartphone : « 64 % des visiteurs mobinautes d’un site web qui n’est pas optimisé pour les smartphones quittent le site web et vont visiter le site de la concurrence…» c’est clair, non ?
En conséquence, est-il vraiment judicieux d’afficher son retard si la branchitude réside uniquement dans l’usage du QR code ?

Flasher mon QR code procure-t-il un avantage ?

Les spécialistes du marketing mobile le disent tous : il faut donner des raisons de flasher. Sinon, le mobinaute, même désœuvré, ne prêtera aucune attention à notre ami QR. Il faut le motiver et lui donner des raisons concrètes du genre « flashez et bénéficiez de 15 % de remise sur votre prochain achat » A proscrire : le renvoi à une copie web du flyer sur lequel il a été scanné.

Certains magazines comme Marmitton jouent habilement du QR code au fil des pages en renvoyant à des explications supplémentaires, des tours de main présents sur leur site.
De même, les musées nationaux utilisent beaucoup le QR code comme la promesse d’accès à un contenu inédit et/ou enrichi en rapport avec leur exposition.

Ma cible est-elle sensible au QR code ?

copyright : www.unitag.fr
Certes tout le monde en a entendu parler toutefois le grand public ignore souvent le fonctionnement du QR Code. Rappelons-le son usage nécessite au préalable de télécharger une application spécifique pour pouvoir l’utiliser. Les spécialistes du marketing recommandent même « d’accompagner la diffusion du QR Code d’un message expliquant quel est son rôle et comment le lire. »

Bref, un petit sondage de sa clientèle, de ses prospects peut être utile pour tâter le terrain avant de se lancer.

En guise de conclusion, il existe de nombreux conseils et exemples sur le bon usage du QR code (les 10 commandements)… ces derniers nous montrent que comme n’importe quels outils de communication, il est préférable de réfléchir avant d’agir. Le QR code doit s’intégrer à une stratégie de communication complète où l’on est clair sur ce qu’on dit, à qui et pourquoi.


Bonus : rapide rappel du pedigree…

Inventé en 1994, notre ami QR a commencé à se répandre aux États Unis et en Europe à partir de 2010.
Version abrégée de « quick response codes », il s’agit d’un code-barres à deux dimensions qui permet d’encoder des données. Il renvoie généralement à un site internet mais il permet également de réaliser différents types d’interactions avec le smartphone de la personne qui le scanne : possibilité d’enregistrer une carte de visite, connexion à un réseau Wi-Fi (découvrir les différents usages du QR code)



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Sophie à votre écoute...

Ce blog est destiné à tous les entrepreneurs et indépendants qui souhaitent en savoir plus sur les différents outils de communication.
Je suis à votre écoute pour répondre à vos questions.

Il est également destiné à mes confrères qui partagent la même expérience que moi.






Faire de la communication pour les TPE et les PME locales est une expérience pour le moins "challengeante" :
  • Secteurs très concurrentiels et budgets riquiquis :
    comment faire plus avec moins ;
  • Entrepreneurs habitués à tout faire par eux-même ou presque (le site bidouillé par le petit neveu) :
    comment convaincre de l'intérêt du professionnalisme
    ;
  • Recours systématique au gratuit (carte de visite, site, journaux) :
    comment faire accepter que la qualité à un prix
    (ben oui, ce qui ne coûte rien ne vaut pas grand chose et ne rapporte rien… ce n’est pas comme le loto) ;
  • A contrario, investissements coûteux inutiles (3 pages de pub payées à prix d'or dans des publications locales sans intérêt pour leur clientèle) :
    comment initier à la notion de cibles, de positionnement et de stratégie…

Faites moi part de vos expériences...

4 critères pour servir l’image transmise par votre carte de visites

Une carte de visites transmet bien plus que les coordonnées, elle donne à voir votre identité. Découvrez comment maîtriser votre image au moyen de 4 critères : format, typographie, visuel et matière.



90 % de votre identité véhiculée par votre carte de visites passerait par la forme et non par le contenu.
93 % de la communication est non verbale. Bien que sujet à caution, ce pourcentage se décline depuis des décennies de la manière suivante : 

  • 7 % de la communication est verbale (par la signification des mots)
  • 38 % de la communication est vocale (intonation et son de la voix)
  • 55 % de la communication est visuelle (expressions du visage et du langage corporel).
En extrapolant à la carte de visites, on pourrait ainsi affirmer que 90 % de l’identité véhiculée par la carte le serait par la forme et non le contenu. Certes fantaisiste, ce chiffre attire l’attention sur le pouvoir de la forme. Par exemple, le sérieux et la crédibilité de la fonction ne tiennent-elles pas autant au grammage du papier qu’au titre inscrit sur ce dernier ?  Soyons clair : une carte de visites aussi fine que du papier journal  cadre mal avec la fonction de directeur général... non ?


Le format : to be or not to be dans le rectangle ?

Le format traditionnel est rectangulaire de taille 8,5 X 5,4 cm par exemple.  Tout ce qui sort de ce format classique s’inscrit d’emblée dans l’originalité. La carte peut donc être nettement plus petite ou plus grande ou encore carrée. 
Si, dans le cadre de votre activité, c’est un enjeu de :
  • savoir s’affranchir du cadre, 
  • remettre en cause les règles établies,  
  • savoir imposer son point de vue, 
  • être original.
...il faut explorer la question du format.


Typo-GRAPHIE

Comme sont son nom l’indique, au-delà de ce que la typo «dit», c’est un dessin...
Arrghhh comment faire comprendre en quelques lignes, l’importance du choix de la police. C’est, sans doute, le moyen le plus discret et le plus efficace pour véhiculer une identité.
Les grands groupes ne s’y trompent pas en investissant dans la création de typographique corporate. Spécialement dessinée pour eux, elle véhicule leur «ADN» sur tous leurs supports de communication, du simple courrier administratif à la campagne d’affichage publicitaire nationale.


Les Visuels : couleurs, photo, dessin et logo

Vue de loin (c'est à dire sans possibilité de lire), votre carte doit donner des indications sur votre activité et votre identité...


La couleur : elle donne le ton

Ce qui est vu de loin, c'est tout d'abord la couleur, c'est elle qui donne le ton. Rappelons-le, les couleurs ont une signification et les secteurs d’activité des préférences en la matière. A titre d’exemple, le secteur médical, la science, la technologie voir l’industrie ont une préférence pour le bleu. La couleur générale se choisit donc à bon escient.

Photo/dessin : comment faire rentrer 1 000 mots dans quelques centimètres carrés ?

«Une image vaut mille mots» nous dit Confucius. Et c’est bien là le problème : comment faire rentrer 1 000 mots dans quelques centimètres carrés ? parce qu’elle regorge d’informations visuelles, la photo est difficile à exploiter en petit format. Quelques conseils :
  • elle doit justifier sa présence en étant particulièrement significative (de votre activité, de vos valeurs...)
  • elle elle doit être de très bonne qualité pour supporter sa réduction en petit format (simple, épurée, c’est mieux)
  • il faut éviter de lui coller du texte dessus. C’est comme parler sur de la musique, c’est prendre de risque d’être inaudible, cela génère de la confusion, en deux mots: placez-là au verso

Le dessin est souvent plus facile à exploiter en particulier sur fond transparent. Tout comme la photo, il n'est pas là pour faire joli, sa présence doit être justifiée par ce qu'il signifie.


Le logo : small is beautifull

S’il existe, il faut bien évidemment le mettre. À moins de vouloir signifier que votre société à un égo surdimensionné : attention à sa taille... Une étude avait démontré il y a quelques années, que plus la marque était luxueuse, plus le logo était exploité en petit format... à méditer.


Touch me : grammage, texture

Le grammage du papier est souvent considéré comme un indicateur de qualité. A partir de 250 g, on commence à faire sérieux...
Quant à la texture, l’imprimeur a les moyens de vous faire rêver...

par le choix du papier 
  • toucher : soyeux, fini vergé, texturé bois, PVC, ...
  • vue : papier coloré, transparent, métallisé, pailleté...

et par le travail d’imprimerie réalisé sur le papier
  • pelliculage (mat soft touch donne un rendu doux comme du velours)
  • vernis 3D (imite le rendu de l’eau sur le papier par exemple), 
  • vernis sélectif, paillette, or ou argent...
  • Relief gaufrage ou écrasement du papier

Les possibilités sont grandes, toutefois, c’est comme pour les typographies, c’est à manier avec précaution... avant de se laisser séduire, par tel ou tel rendu, il faut garder à l’esprit ce que l’on souhaite communiquer. C’est le fond qui détermine la forme.


En guise de conclusion, 
Ce bref aperçu des 4 critères sur lesquels moduler l’expression de votre identité est pour vous sensibiliser sur ce que peut vous apporter le dialogue avec un professionnel des arts graphiques. Ce n'est pas seulement vos coordonnées qu'il cherchera à mettre en valeur mais  également une part de votre sensibilité, de ce qui constitue votre image, votre professionnalisme, votre façon d'aborder votre activité... 

En d'autres termes, je déconseille très vivement toutes les offres de cartes gratuites en ligne.
Non seulement la qualité est médiocre... mais surtout cela donne à penser que le sens n'a pas d'importance. L’important est de faire joli, décoratif.  Peu importe si le visuel est sans aucun rapport avec l’activité (bref, tout le contraire de la forme au service du fond).
Alors certes le numéro de téléphone est transmis... mais à quel prix ? vous véhiculez une image «cheap» et bien peu professionnelle...






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Découvrez les 6 arguments à explorer pour dynamiser ses ventes

La qualité n’est pas un argument suffisant

Développer la communication d’une entreprise sert principalement à faire acheter ses produits ou services. Soit.
En conséquence, le réflexe naturel du « communiquant » est d’explorer la liste des qualités de son offre… En quoi, mon baril de poudre X est meilleur que celui du concurrent Y. Certes, certains arguments ont fait leurs preuves (vive les enzymes gloutons) … toutefois, le risque est grand de perdre de vue les attentes du client…


Chaque qualité ou atout de l’offre doit pouvoir se traduire en bénéfice concret pour le client.

Prenons un exemple : je suis un garagiste spécialiste de-là marque Ford. Je fais partie de plusieurs clubs de passionnés partout dans le monde, je collectionne les modèles anciens. Cette connaissance fine de la marque, constitue à mes yeux un atout majeur de mon offre. Si je la mentionne telle quelle à mes clients, je risque de susciter une simple écoute polie. En revanche, si j’affirme qu’en raison de mon expérience de la marque et de mon appartenance à des réseaux de passionnés, je peux réparer n’importe quelle panne et obtenir en moins de 48  heures n’importe quelle pièce d’origine… Ma clientèle (possesseur de Ford, bien sûr) verra concrètement en quoi cet atout peut lui servir.

Sur internet où la concurrence est rude, penser la présentation de son offre en fonction des besoins de l’internaute est la logique qui prévaut si l’on souhaite retenir son attention.


Les leçons du Loup de Wall Street :  savoir répondre à un besoin

Le célèbre film de Martin Scorcese raconte l’ascension fulgurante du trader Jordan Belfort, devenu multimillionnaire en quelques années. Cette spectaculaire réussite est expliquée, notamment, par sa grande maîtrise des techniques de vente (voir la vente du stylo ici)
L’une des scènes principales du film (à mon avis) est celle où il recrute sa future équipe. La scène se situe dans une cafétéria. Entouré de ceux qu’il pressent comme ses futurs partenaires, il demande à Brad, dealer de son état (qu’il perçoit comme le plus doué) de lui vendre son stylo.
Ce dernier s’empare de l’objet, l’observe et répond :
- « OK tu es prêt à prendre des notes ? »
Le loup cherche dans sa poche de quoi noter et regarde Brad…
- « tu cherches un stylo ? si tu veux je te le vends… »
Jordan alors d’expliquer… voilà, le cœur de la vente est là, il suffit de savoir répondre à un besoin.
Le hic de cette logique, telle que l’exploite Jordan Belfort, c’est qu’il est prêt à dire n’importe quoi, à formuler les mensonges les plus éhontés pour vendre ses actifs pourris. « Vous voulez devenir très riche en peu de temps, sans prendre de risque ? achetez mon action X ».
Ce qu’il faut donc retenir c’est l'importance de la connaissance du besoin de ma cible (=mes clients potentiels). En quoi mon offre est-elle susceptible de répondre à ce besoin devient alors un axe de réflexion essentiel…


Comment savoir ce que veut ma cible ?

En panne d’inspiration sur les besoins de votre cible et les bénéfices de votre offre ? il existe six thèmes à explorer. Ces derniers sont réputés appartenir aux critères majeurs de décision dans tout processus d’achat. Examinons-les en prenant le cas fictif d’une fromagerie et imaginons comment chaque thème pourrait être exploité (pas forcément par le biais d’une communication écrite d’ailleurs).



1 - la sécurité 

Cet argument pourrait s’entendre en termes : 

d’hygiène

(propreté des locaux, gants pour manipuler les fromages),

de la provenance des fromages

(AOC et connaissance des exploitants mises en avant) 

ou de l’expérience professionnelle

au sens où le client sait qu’il peut faire confiance à son fromager pour sélectionner les meilleurs fromages (mise en avant des diplômes, du nombre d’années d’expérience, de la connaissance fine des terroirs…)

2 - l’orgueil

Le client est assuré que cette fromagerie propose des fromages que l’on ne trouve nulle part ailleurs : il peut briller à la fin du repas et épater ses amis.

3 - la nouveauté

La fromagerie offre des formules inédites de dégustation de fromages, ou des visites de certaines exploitations, un fromage à découvrir chaque mois…

4 - la commodité

Le magasin est aisément accessible, il prépare des plateaux de fromage à l’avance, et peut les livrer

5 - l’argent

C’est l’argument connu du bon rapport qualité prix, cela peut également prendre la forme de promotion, réduction et offre commerciale en tout genre

6 - la sympathie

Le client est bien accueilli, le fromager connaît ses goûts, l’informe des nouveautés qui l’intéressent, ce dernier prend plaisir à venir au magasin.

La démarche d’interroger sa clientèle sur ces critères de décision, sur ce qui lui plaît ou non devrait être systématique tant ces informations sont primordiales pour la communication.
En guise de conclusion, une petite citation, qui certes concerne le web, mais qui à mon sens à une portée plus large  
Pour que les contenus soient lus, il faut intéresser le visiteur tout de suite en lui parlant plus de lui et moins de vous... Isabelle Canivet (Bien rédiger pour le web)

Pourquoi l'affiche ne fait pas venir le public à un événement

Au risque de doucher les espoirs les plus fous sur le pouvoir charismatique de l'affiche, ce n'est pas elle qui fait venir le public aux événements... 
...ni son copain le flyer.




Quelques freins récurrents :

  • le temps (trop froid, trop humide, trop venteux...), 
  • les problèmes d’organisation (j’ai yoga ce jour-là), 
  • le prix (trop cher), 
  • le lieu (c’est où ? c'est loin non ? on peut se garer ?), 
  • la mémoire défaillante (ah ? c’était hier ?)
  • la notoriété des organisateurs (c'est qui ? c'est une secte ?)
  • le programme (j'aime pas le biniou, je préfère de Funès à la téloche)
Bref, la plus belle affiche du monde ne peut remplir votre salle si vous n'avez pas travaillé auparavant sur votre réseau.


Le réseau : la clef du succès

À moins d'être un festival archi connu, le public se trouve principalement dans votre réseau. Si l'on prend l'exemple d'une association, il s'agit en priorité des membres, des sympathisants et de leurs amis. Un réseau se travaille tout au long de l'année et non ponctuellement à l'occasion d'une manifestation
Parmi les nombreux moyens de construire et d'entretenir un réseau, internet offre des outils de choix. 
Tweeter, facebook et google + sont les plus indiqués pour développer un teasing, annoncer, partager puis commenter l'événement. Des outils "événement" et "hangout" ont été spécialement conçus à cet effet. On peut également explorer avec profit les annonces de ces deux réseaux qui peuvent être configurées selon des critères géographiques. 
Au préalable, la stratégie payante consiste à créer une communauté et l'animer très régulièrement. Il faut bichonner son réseau par des informations, des exclusivités voire des privilèges : il faut donner envie de faire partie du réseau.
Il est important de multiplier les occasions de l'agrandir en recueillant les adresses mail des sympathisants.

Et l'affiche alors ?

Certes l'affiche participe à la notoriété de l'évènement. Toutefois, l’annonce (titre, programme, date, lieu, horaires, prix) n'est qu'une mission parmi d'autres, rappelons ses autres missions :
  • construire la popularité de la structure organisatrice (la faire connaître, créer un sentiment de sympathie à son égard)
  • véhiculer ses valeurs et son identité
  • délimiter un territoire d'action (là où elle est affichée)
L'affiche a donc toute sa place dans l'arsenal évènementiel. Elle donne une visibilité à la structure organisatrice et permet d'affirmer sa présence sur un territoire. Selon l'un des concepts clefs de la com et du marketing : plus une personne est "exposée" à un "produit" plus la sympathie pour ce dernier augmente (c'est la théorie). 
D'un point de vue pratique, il faut afficher une semaine à 10 jours avant la date de l'événement : trop tôt le message disparaît de la mémoire et l’affiche est recouverte par d’autres.
S'agissant de la forme, quelques conseils :
  • le message demeure prioritaire, le graphisme ne doit pas gêner la lecture mais au contraire le mettre en valeur.
  • Une belle affiche attire assurément le regard, trop belle, elle est volée... c’est flatteur mais contre-productif.
  • Pour une association, il est intéressant de toujours adopter les mêmes codes visuels (titre, date logo toujours à la même place qui permet une identification de loin).
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Visuels : 3 principes pour être efficace

L'illustration occupe souvent plus d'espace que le texte et doit agir avec tout autant de force pour vendre le produit. Elle doit télégraphier la même promesse que votre titre. (...) Le sujet de votre illustration est plus important que sa technique. Dans tous les domaines de la publicité, le fond est plus important que la forme.
 David Ogilvy - Les confessions d'un publicitaire

1 - Optez pour le professionnel

Il n'est qu'à feuilleter un magazine, pour constater le rôle important de l'image, elle communique rapidement et efficacement l'essentiel. À moins d'être un pro de la photographie ou de photoshop, oubliez vos propres photos ou celles prises par vos proches. Vous pouvez faire appel à un photographe ou à une banque d'images. On trouve souvent des images de qualité à un coût raisonnable. 
Pour ma part, j'aime bien istock photos; je trouve leur politique de mots clefs mieux faite que certains concurrents. De plus, une fois achetée, la photo demeure téléchargeable indéfiniment contrairement à Fotolia (que j'utilise également). Un article de blog recense 25 banques d'images gratuites, je ne sais pas ce que cela vaut. Je crains que cela ne soit très chronophage avant de trouver la bonne illustration.
Concernant le droit à l'image, un petit rappel des règles en la matière est toujours de mise.

2 - Une belle photo vaut mieux que trois riquiquis

Surtout si vous avez de belles images, vous pouvez être tenté de tout vouloir montrer. C'est une erreur fréquente, qui a pour résultante une multiplication de petites images pas toujours très explicites. Il est préférable d'utiliser une seule et belle photo, qui jouera alors pleinement son rôle attractif.

3 - Entrez dans la légende !

Les légendes sont lues par deux fois plus de gens que le texte lui même : c'est donc un endroit stratégique pour faire passer les messages essentiels.

Pour conclure, je vous inviterai à lire, pour le fond, les livres de David Ogilvy comme les confessions d'un publicitaire ou la publicité selon Ogilvy. Il est mégalo génial cet homme ! c'est bien écrit, souvent drôle et c'est une mine de principes à suivre. OK ce n'est pas tout jeune, mais je n'ai pas encore trouvé d'équivalent plus récent... et vous ?
Quant à la forme, je suis fan du livre de John McWade "Création graphiques" aux éditions Pearson. Enfin, un graphiste qui révèle et explicite ses petits secrets. Promis, ce livre sera l'objet d'une prochaine chronique.


4 ouvrages majeurs sur le web : la conversion

Je termine ici une série d’articles sur 4 ouvrages qui ont influencé notablement ma pratique de webmaster. Comment agir sur le comportement de l'internaute ? comment transformer le simple visiteur en internaute en adhérent ou en acheteur ? telle est l'ambition de la conversion

Améliorer ses taux de conversion web  de Serge Roukine 

"Nous voyons notre site au travers du prisme de notre personnalité et cela est contradictoire avec notre objectif qui doit être d’étudier et de comprendre la psychologie (et la personnalité) de nos clients pour leur envoyer des messages plus efficaces."
"75% des internautes admettent juger la crédibilité des sociétés sur l’aspect de leur site web."

Ce que dit la présentation de l'ouvrage

Quels qu’aient été les efforts de promotion et de référencement, l’internaute qui atterrit enfin sur un site risque fort de repartir aussitôt. Comment se mettre dans la peau de l’internaute pertinent, le retenir, le convaincre et le fidéliser ? Comment identifier les obstacles susceptibles de le décourager de passer à l’action ? Pour y parvenir, tout concepteur de site doit acquérir les rudiments d’un savoir-faire marketing et commercial.

Ce que j’en pense



Un ouvrage bien ficelé !  Sans doute, le plus rapide à lire des 4 ouvrages sur le web. Concret, avec de nombreux exemples : il résume bien l’essentiel des bonnes pratiques en peu de chapitres. On en tire immédiatement des méthodes à mettre en œuvre sur le champ si ce n'est déjà fait.
De plus, il étaye ses arguments de statistiques intéressantes (par exemple "les internautes ne lisent tout au plus que 28 % du texte d'une page web") immédiatement interprétées de façon opérante ("En réalité, ils ne lisent pas le texte : ils le scannent en sautant de mots en mots et de phrases en phrases"). 
L'information est bien structurée, ce qui en fait un ouvrage particulièrement pédagogique très agréable à lire.

les 3 compétences indispensables pour réaliser un site

La moitié des TPE/PME françaises présentes sur internet ont augmenté leur chiffre d’affaires grâce à une visibilité en ligne.
Sondage LH2 réalisé le 13 et 17 décembre 2010.

Quelle conclusion en tirer ?

  1. le site internet est effectivement un outil puissant pour la communication quand il est bien fait 
  2. La moitié des TPE/PME françaises présentes sur internet n’augmente pas leur chiffre d'affaires grâce à une visibilité en ligne 




En d’autres termes, on peut être présent sur internet sans avoir aucune retombée commerciale et dans ce cas là, il convient de s’interroger sur les raisons :
  • Est-ce en raison de services ou de produits mauvais ou mal positionnés  ? 
  • Le site est-il mal fait ? 
  • Est-ce que ma cible utilise internet ? Inutile d'être présent sur le net si ma clientèle ne fréquente pas le web... 
L'accompagnement d'un professionnel de de la communication peut être intéressante pour clarifier les réponses à ces questions. 


Trois compétences nécessaires

Un site réussi repose a minima sur trois compétences : informatique, web-design, rédaction/communication.

Si, l'une de ces compétences manque le site est "boiteux". A quoi bon avoir un site techniquement performant et visuellement attractif, si son contenu est sans intérêt pour son public ?

A quoi bon être génial par son contenu si le site est difficilement accessible ou la présentation ne donne pas envie d’être lu/vu.
Je cite ces 3 compétences et j’utilise le terme de « a minima » car pour les sites de grosses structures vous avez de nombreuses compétences qui s’ajoutent :
  • Chef de projet
  • Développeur
  • Intégrateur
  • Ergonome
  • Rédacteur web
  • vidéaste
  • Référenceur...

Informatique

Une compétence indispensable et tellement évidente qu'elle en fait parfois oublier les autres. Les prouesses techniques sont de bien peu d'utilité si votre site ne donne pas envie d’être visité ?

Design

Nécessaire pour un site d’aspect professionnel, distinct de la concurrence où les informations importantes sont intelligemment placées. Il existe en effet de nombreuses règles à connaître si l'on souhaite retenir l'attention (cela sera l'objet d'un futur article).
75 % des internautes admettent juger la crédibilité des sociétés sur l’aspect de leur site web.Serge Roukine « Améliorer ses taux de conversion web »

Communication (Contenu/Rédactionnel)

Juste essentielle. C’est le contenu qui donne aux internautes les raisons de venir et de rester sur votre site. C'est aujourd'hui l'aspect le plus important pour assurer le succès d'un site.
Vous avez moins de trente secondes pour retenir le visiteur et la concurrence est à un clic.
Isabelle Canivet « Bien rédiger pour le web »
En guise de conclusion : Internet est encore l'un des rares médias où la petite entreprise peut concurrencer la grande... sur certains secteurs. Toutefois, il ne faut pas s'y tromper, ce n'est pas tant la qualité des produits qui fera la différence... que la stratégie de contenu développé sur le site.